A cheval entre l’Europe et l’Asie, mélange d’orient et d’occident, Istanbul fait partie de ces villes mythiques et historiquement riches qui fascinent et envoûtent. Outre les ruelles historiques, les mosquées anciennes, les palais et les centaines de chats tous très mignons, Istanbul est aussi une mégalopole moderne et tentaculaire de près de 16 millions d’habitants avec des skylines à perte de vue. Passer simplement un week-end à Istanbul ne sera pas suffisant pour explorer tous les petits trésors de la ville. Je vous conseille de prévoir une bonne dizaine de jours pour prendre le temps de découvrir cette ville comme nulle autre. Dans cet article je vous invite à découvrir mes immanquables à Istanbul pour découvrir la ville de façon plus authentique et aussi économique, car oui, depuis 2023 le prix des visites et autres activités touristiques a littéralement explosé en Turquie. A titre d’exemple l’entrée au Palais des sultans de Topkapi coûtait 25€ en 2021 contre 45€ en 2024. La célèbre Sainte-Sophie dont l’entrée était encore gratuite en décembre 2023 coûte désormais 25€ en 2024. Vous voilà prévenus.
Les quartiers immanquables à Istanbul
Comme je vous le disais plus haut, Istanbul est une ville tentaculaire qui s’articule entre les rives de la mer de Marmara et le détroit du Bosphore, qui sépare sa rive européenne de sa rive asiatique. Pour résumer je dirais qu’il y a 4 quartiers principaux à découvrir.
La rive asiatique – Kadiköy
Sur la rive asiatique le quartier de Kadiköy est un de mes préférés d’Istanbul. C’est l’endroit idéal pour loger. Le quartier garde son authenticité, c’est un quartier populaire et un peu alternatif/hipster où locaux et expats se côtoient. Vous y trouverez des marchés, plein de petits cafés branchés et restos sympas, des parcs agréables au bord de la mer. Il n’y a pas spécialement d’attractions touristiques de ce côté là mais justement c’est idéal pour flâner dans les rues et apprécier la vie locale.


Le centre touristique – Sultanahmet et Eminönü
Sur la rive européenne, côté gauche de la corne d’or, c’est le centre touristique d’Istanbul. Vous y trouverez les plus belles mosquées, le palais de Topkapi, les bazars et Sainte-Sophie. C’est le quartier qui grouille aussi le plus de monde, touristes comme locaux, jusqu’à parfois créer des bouchons de piétons dans certaines rues, notamment autour du bazar aux épices.



Balat
Sur la même rive que Sultanahmet mais plus au nord, le quartier de Balat est le plus coloré et bohême d’Istanbul. C’est l’ancien quartier juif de la ville, également investis par les communautés grecques et arméniennes d’Istanbul. Vous y trouverez des cafés et restaurants sympas, des boutiques d’artistes et d’artisans et quelques visites qui valent le détour. Ici il faut absolument prendre le temps d’explorer les petites rues qui sont vraiment charmantes. J’ai adoré ce quartier qui est clairement un de mes endroits immanquables à Istanbul!



Le quartier de Galata – Beyoglu et Karaköy
Séparé du centre touristique par le célèbre pont de Galata c’est le quartier connu pour la tour de Galata mais aussi le grande place de Taksim. Le quartier recense un certain nombre de musées d’art ainsi que de beaux palais le long du détroit du Bosphore. C’est agréable de flâner dans les rues du quartier et de découvrir les boutiques et les bars.



Note sur la place de Taksim: Bien que fréquentée par de nombreux touristes, la place de Taksim n’est pas l’endroit le plus sûr d’Istanbul et s’y vous n’avez rien à y faire en particulier mieux vaut faire l’impasse sur le lieu. Le grand boulevard de Tarlabasi non loin de la place est lui aussi à éviter tout comme le quartier de Dolapdere, juste de l’autre côté du boulevard qui est certainement le quartier le plus pauvre et dangereux d’Istanbul. En dehors de ces endroits Istanbul est une ville où on se sent en sécurité même si comme dans toute grande ville il faut garder un minimum de bon sens et de vigilance.
Les mosquées et les églises
De nombreuses mosquées d’Istanbul sont visitables, même pour les non musulmans, et ce sont toutes des joyaux à découvrir pour les amateurs d’art et d’architecture. La plupart des mosquées sont gratuites et certaines ont investi d’anciennes églises byzantines. Ceci provoque un côtoiement d’influences et de croyances au sein d’un même lieu que je trouve tellement représentatif d’Istanbul. Il y aurait 3000 mosquées à Istanbul, difficiles de toutes les découvrir mais voici ma petite sélection parmi les plus belles et les plus immanquables à Istanbul.
Hagia Sophia – Sainte-Sophie
Si vous ne deviez visiter qu’un seul lieu de culte à Istanbul c’est évidemment Sainte-Sophie! Plus qu’un monument, c’est un symbole et un témoin de l’histoire de la ville. A l’origine, Sainte-Sophie est une basilique chrétienne construite au 4ème siècle! Même si elle acquiert sa forme actuelle au 6ème siècle. C’est le plus grand monument byzantin et une des plus prestigieuse églises du monde jusqu’au 15ème siècle. C’est à cette époque, en 1453, que l’armée ottomane prend Constantinople (Istanbul) et fait de Sainte-Sophie une mosquée. En 1934, à la fin de l’empire Ottoman Sainte-Sophie devient un musée avant de redevenir une mosquée en 2020. Le poids de son histoire, l’intérieur couvert de marbre, la grande coupole du 6ème siècle, les mosaïques à fond d’or… tous ces détails font de Sainte-Sophie un joyaux d’architecture classée à l’Unesco! Même si l’entrée est payante et assez chère (25€ en 2024) je trouve que cela vaut le coup et c’est un endroit où il faut prendre le temps d’admirer les détails. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut pénétrer dans un monument de la dimension historique de Sainte-Sophie. Attention car le lieu est évidemment très fréquenté. Il faut vraiment venir dès l’ouverture pour profiter d’une fenêtre sans trop de monde.


La mosquée Süleymaniye ou de Soliman
Située sur une colline au-dessus de la corne d’or, cette mosquée impériale du 16ème siècle a été un coup de cœur pour moi pour différentes raisons. Déjà son intérieur finement orné de décors ottomans est magnifique et surtout il y a peu de touristes, ce qui permet d’apprécier tranquillement la quiétude du lieu. La mosquée est entourée par un parc ombragé avec une grande terrasse panoramique où il fait bon se poser et admirer la vue incroyable sur la corne d’or et le centre d’Istanbul, notamment le quartier de Galata qui est juste en face. Enfin un petit un jardin oriental accueille le mausolée de Soliman le magnifique, 4ème empereur ottoman d’Istanbul ainsi que les tombes de nombreux pachas et notables. Ce jardin de pierres tombales revêt en fait un caractère très esthétique à découvrir.



La mosquée Yeni Cami ou mosquée neuve
Difficile de passer à côté de cette mosquée puisqu’elle se trouve à proximité immédiate du pont de Galata pourtant elle n’est pas trop fréquentée. La mosquée date elle aussi du 16ème siècle et offre au regard de magnifiques décors ottomans dans les tons rouges.


Saint-Sauveur-in-Chora
Située dans le quartier de Balat, cette ancienne église byzantine du 5ème siècle est un énorme coup de cœur et fait partie de mes immanquables à Istanbul. Son histoire est assez similaire à celle de Sainte-Sophie, devenue mosquée au 15ème siècle avec l’arrivée de l’empire ottoman au pouvoir elle deviendra musée en 1945 avant de redevenir mosquée en 2020. Ce qui fait la beauté du monument ce sont les mosaïques et les fresques qui y ont été redécouvertes au 18ème siècles. Elles sont parmi les plus importantes de cette époque et sont à ce titre inscrites à l’Unesco. Ces décors peints ou en mosaïques à fond d’or représentent plusieurs thèmes bibliques et leur niveau de détail est juste magnifique à observer.


L’église bulgare Saint-Etienne d’Istanbul – Sveti Stefan Kilisesi
Située dans le quartier de Balat et construite en seulement 1 an et demi au milieu de 19ème siècle, c’est une des rares églises préfabriquées en fonte du monde. En effet, la particularité de cette église orthodoxe est d’être construite entièrement en métal. Les pièces préfabriquées ont été coulées en Autriche avant d’être acheminées par bateau. C’est un lieu plutôt insolite à découvrir et l’intérieur de l’église vaut aussi le coup d’oeil.


La mosquée bleue
Note sur la mosquée bleue: C’est la mosquée la plus visitée d’Istanbul. A l’époque de sa construction au début du 17ème siècle son objectif était d’imposer la suprématie architecturale de l’empire Ottoman sur sa rivale d’en face, Sainte-Sophie et son architecture byzantine. Les deux monuments se font en effet face d’un côté et de l’autre d’une grande place. La mosquée bleue a été un point de départ pour le pèlerinage de la Mecque ce qui a contribué à sa popularité, tout comme ses superbes décors intérieurs dans les tons bleus. La mosquée est certes belle mais est aussi noire de monde. L’intérieur est plus un concours de selfies cacophonique qui dégrade l’expérience de visite qu’autre chose. C’est pour cela que je vous conseille plutôt de visiter d’autres mosquées toutes aussi belles et moins polluées par le tourisme de masse.


Note sur les mosquées
Comme dans n’importe quel lieu de culte, certaines règles de bienséances sont à respecter. Dans les mosquées les épaules et les jambes des femmes comme des hommes doivent être couvertes, les femmes doivent se couvrir la tête et les chaussures doivent être laissées à l’entrée. Si vous n’avez rien pour vous couvrir on vous donnera un équipement jetable à l’entrée. Pour éviter de produire des déchets pour rien je vous conseille de prendre avec vous un foulard pour les femmes et un gilet fin ainsi qu’un pantalon léger pour les deux, à enfiler à l’entrée des mosquées.
Les bazars et les marchés
Le grand bazar
C’est un des plus grands et des plus anciens marchés du monde, une ville couverte dans la ville. Le grand bazar compte en effet pas moins de 65 rues couvertes et 3600 boutiques. Un véritable labyrinthe! Le grand bazar c’est une fourmilière géante accueillant des centaines de milliers de visiteurs chaque jour. C’est une expérience à vivre pour le côté architectural mais ce n’est pas forcément l’endroit où acheter des souvenirs locaux car c’est aussi malheureusement devenu un bazar à touristes et beaucoup de boutiques revendant les mêmes types de produits à des prix négociables souvent excessifs. De plus il est quasi impossible de s’attarder littéralement 10 secondes de loin sur un objet sans se faire accoster par le vendeur, ce qui peut être un peu pesant. A l’extérieur du bazar vous avez aussi des artères consacrées au marché de la contrefaçon. A proximité immédiate du grand bazar je vous recommande par contre d’aller faire un tour au Sahaflar Bazaar qui est une extension consacrée aux libraires. C’est un petit espace mais qui a du charme.



Le marché aux épices ou bazar égyptien
Situé à proximité du pont de Galata c’est le deuxième marché couvert après le Grand Bazar. Honnêtement c’est un vrai bazar à touristes avec des produits qui ne semblent pas de super qualité et bien sûr chers. De plus là où on pourrait s’attendre à ne trouver que des épices, on retrouve en fait tous types d’objets allant des lampes turques aux jeux d’échecs ou bijoux… pour moi il ne fait clairement pas partie des immanquables à Istanbul. Je trouve que les rues adjacentes regroupées un peu plus en corporations sont beaucoup plus intéressantes à explorer.




Le marché alimentaire de Kadiköy
Si vous cherchez un peu plus d’authenticité je vous recommande d’aller faire un tour dans les rues du centre de Kadiköy sur la rive asiatique. Du côté du Kadiköy produce market vous trouverez une successions de rues avec des primeurs, des épiciers, des poissonniers, des bouchers, des vendeurs d’olives ou de pâtisseries. Un voyage olfactif, visuel et gustatif intéressant!


Le bazar de Kadiköy, mon coup de coeur
Si vous voulez une bonne dose d’authenticité et vivre l’ambiance d’un vrai bazar au milieu des locaux c’est au bazar de Kadiköy qu’il faut vous rendre! Ce bazar a lieu tous les mardis et vendredis sous de grandes halles couvertes. C’est un vrai marché local avec une bonne moitié consacrée au textile et le reste à la vaisselle et aux denrées alimentaires, des épices, des fruits, des légumes, des olives, des pâtisseries… Il y a aussi un café où se poser pour boire un thé et manger de la street food. Les prix sont beaucoup moins chers qu’ailleurs mais ce n’est pas vraiment ici que vous trouverez des lampes turques, des tapis orientaux ou autre. En revanche, c’est une vraie expérience culturelle et un de mes immanquables à Istanbul!





Les croisières sur le Bosphore
C’est un des mes immanquables à Istanbul, la croisière sur le Bosphore. Là aussi il y a des dizaines d’offres souvent autour de 30€ ou plus, mais moi je vous conseille d’embarquer avec les vedettes de la compagnie Tyrol. Il y a des départs environ toutes les heures de la gare maritime d’Eminönü. La croisière dure 1h30 et va jusqu’au deuxième pont du Bosphore avec quelques commentaires en anglais sur les points d’intérêt. Ce sera certainement la visite la plus rentable d’Istanbul car le prix du ticket en 2024 est de 150TL soit 4€! C’est vraiment chouette à faire et ça vous permettra de découvrir Istanbul par la mer ainsi que les nombreux palais et villas en bois sur les rives du Bosphore.
Petit tuyau: placez-vous à gauche, dans le sens du nez du bateau. Comme ceci vous serez idéalement installés pour profiter du paysage.



Si vous voulez opter pour un tour plus long, la compagnie Şehir Hatları propose une croisière de 6 heures avec un arrêt dans un village presque sur les rives de la mer noire. Il y a un départ tous les jours.
Si vous voulez opter pour un tour plus court vous pouvez simplement rejoindre la rive asiatique en ferry en 20min avec la carte de transport d’Istanbul. A faire aussi et surtout à la nuit tombée pour profiter des lumières de la ville. Si en plus vous naviguez au moment de l’appel à la prière c’est magique!
Les palais et châteaux
Palais de Topkapi
Si vous ne deviez visiter qu’un seul palais à Istanbul difficile de faire l’impasse sur le palais de Topkapi et ce malgré son prix d’entrée excessivement cher 45€ en 2024. Topkapi c’est le palais des sultans d’Istanbul. Construit au 15ème siècle il a accueilli quasiment tous les sultans de l’empire Ottoman jusqu’à sa chute en 1921. Le site est très vaste, 70 hectares, avec plusieurs pavillons et jardins. Les cuisines sont assez impressionnantes car on pouvait y préparer 10 à 15 000 repas les jours de grandes réceptions! Vous pourrez y découvrir le harem, de nombreuses salles avec des décors ottomans d’une grande finesse, un musée du costume d’époque, la salle du trésor, une collection d’horloges magnifique, une armurerie… Même si certaines petites choses m’ont un peu déçues et qu’il y a beaucoup de monde, ce qui peut nuire à la qualité de la visite, j’y ai quand même passé 6 heures donc au final c’est quand même une visite qui vaut le coup et qui mérite de faire partie de mes immanquables à Istanbul.






Anadolu Hisari
J’ai aussi visité le château fort d’Anadolu Hisari sur les rives du Bosphore. Le château est joli de l’extérieur mais il n’y a rien d’intéressant à voir à l’intérieur si ce n’est monter au sommet des tours et remparts pour profiter des points de vue sur le Bosphore. A mon sens ça ne vaut pas le long trajet en bus depuis Kadiköy.

Palais de Dolmabahçe
Si vous aimez les beaux châteaux et que vous avez un budget visite extensible (prix d’entrée 36€) je pense que la visite du palais de Dolmabahçe, dans le quartier de Galata, vaut le coup. Je n’ai visité que la partie qui accueille le musée national de la peinture mais c’était déjà beau. Construit au 19ème siècle dans un style mélangeant les influences rococo, néoclassique, baroque et ottomane avec terrasse et jardin les pieds dans le Bosphore, c’est avec Topkapi le plus grand palais de Turquie. Côté strass et paillettes on est pas mal car 14 tonnes de feuilles d’or ont été utilisées pour embellir les plafonds et le palais compte aussi la plus grande collection au monde de lustres en cristal de Bohême et de Baccarat, dont le plus grand lustre en cristal de Bohême du monde, 750 ampoules. Il a été investi comme résidence des derniers empereurs de l’empire Ottoman.


Les musées
Il y a pas mal de musées à Istanbul, difficile de tous les faire. Si vous ne deviez visiter qu’un seul musée d’art, mon coup de cœur va au musée national de la peinture situé dans l’une des ailes du palais Dolmabahçe, dans le quartier de Galata. Vous y découvrirez de très beaux exemples de la peinture turque de 1870 à 1890 mais aussi des représentation de la Turquie par des artistes étrangers et une magnifique salle consacrée aux peintures de marine du célèbre artiste russe Ivan Aivazovsky. En plus de pouvoir déambuler dans certaines pièces du château vous pourrez aussi accéder au jardin sur le Bosphore avec ses impressionnantes grilles en fer forgé. Prix 350 TL / 9€ en 2024. Clairement un de mes immanquables à Istanbul!
Le musée de peinture et de sculpture est aussi intéressant à découvrir mêmes si les salles abritant les œuvres les plus contemporaines ne m’ont personnellement pas convaincues.
Le musée d’archéologie (que je n’ai pas visité) semble avoir également bonne réputation.
Les citernes
Istanbul compte 211 citernes et réservoirs datant de l’ère byzantine. La plus grande et la plus touristique est sans nul doute la citerne basilique avec ses 138 mètres de long par 64 mètres de large. Même si elle reste un des monuments remarquables de l’époque byzantine encore visibles aujourd’hui, je trouve que le prix d’entrée (30€) est abusif pour se type de visite. Alors si vous tenez vraiment à voir une citerne je vous propose plutôt d’aller découvrir la citerne du parc Gülhane, située au pied de Topkapi. C’est certes une citerne plus petite, 17 mètres par 12 mètres, mais elle date de la même époque, environs du 6ème siècle, et a le gros avantage d’être pour le moment totalement gratuite et d’accueillir en bonus des expositions d’art.


Les cérémonies de derviches tourneurs
Plus qu’un simple folklore la danse des derviches tourneurs est une pratique spirituelle encore bien d’actualité en Turquie. C’est une pratique artistique mystique qui mêle danse et médiation et plonge le derviche dans un voyage intérieur, un état de transe. Ce rituel appartient à la confrérie religieuse des Mevlevi, une branche du soufisme, lui même issu de l’Islam. La confrérie des Mevlevi a été constituée dans le courant du 13ème siècle en Turquie par le célèbre Celal El-Din Rumi, connu aujourd’hui comme étant le plus grand poète mystique du Moyen-Orient.
Il y a plusieurs façon de participer à une cérémonie de derviches tourneurs. Soit une expérience introductive plus sous forme de « spectacle » soit dans un monastère mais cette fois à l’extérieur du centre d’Istanbul.
Cérémonie de derviches tourneurs à Sultanahmet
Pour une première expérience je vous recommande la cérémonie de derviches tourneurs qui a lieu plusieurs fois par semaine au Kizlaraga Medresesi dans le quartier central de Sultanahmet. Cette cérémonie à plus pour vocation de présenter la pratique au grand public. Le cadre reste assez intimiste et la cérémonie dure environ 1 heure. C’est envoûtant et très impressionnant à voir, j’ai personnellement beaucoup apprécié ce moment. Tarif 21€.


Cérémonie de derviches tourneurs au monastère de Fatih
Si vous préférez vraiment une initiation plus authentique et complète à la cérémonie des derviches tourneurs, une cérémonie est organisée tous les jeudis soirs dans un monastère du quartier de Fatih à Istanbul. C’est une cérémonie officielle, pas un spectacle touristique, qui dure au moins 2 heures avec tout un protocole. Tarif 39€.
Pour plus de détails sur ces 2 options et réserver votre cérémonie vous pouvez consulter le site officiel www.lesartsturcs.com. Pour moi c’est clairement un des immanquables à Istanbul.
Les points de vue
Note sur la tour Galata
Quand on pense aux points de vue d’Istanbul on pense forcément à la tour Galata, la tour médiévale emblématique de la ville. Cette tour est certes très jolie de l’extérieur et propose certes un point de vue à 360° sur la ville mais c’est aujourd’hui devenu une des plus grosses arnaques touristiques, 30€ à débourser pour s’élever de 62m! Sans compter la queue interminable à tout heure de la journée et le fait que vous serez coincés comme des sardines une fois au sommet et que vous ne profiterez pas vraiment de la vue. Franchement c’est la visite que je vous déconseille le plus à Istanbul.
A la place je vous propose d’autres points de vue très sympas!
Le jardin terrasse de la mosquée Süleymaniye
En plus d’être complètement gratuit cet endroit vous offre un panorama magnifique sur Istanbul, la corne d’or et le quartier de Galata. Un des points de vue immanquables à Istanbul!

Le rooftop du Mim Kahve Eminönü
C’est un petit café assez confidentiel sur plusieurs étages avec au dernier étage une petite terrasse qui offre un superbe point de vue que les quartiers de Galata, d’Eminönü et sur la mosquée Süleymaniye. Les tarifs sont abordable et je trouve que c’est l’endroit parfait pour une boisson avec vue!


La terrasse du Palais de Topkapi
Si vous visitez le palais de Topkapi vous aurez accès aux terrasses qui offrent un bon point de vue panoramique sur Istanbul et la mer de Marmara.

La promenade du bord de mer
Au niveau du parc IBB Sarayburnu, vers le centre touristique, vous pourrez profiter d’une esplanade et d’une promenade littorale avec vue sur la skyline d’Istanbul.
Le pont de Galata
Un des monuments immanquables à Istanbul! Il offre de très beaux points de vue sur le quartier de Galata et d’Eminönü avec en bonus des nuées de goélands. C’est un très bon spot à l’heure dorée et une fois la nuit tombée pour profiter des lumières d’Istanbul. Magique!


Les îles des Princes
Parmi les immanquables d’Istanbul il y a bien sûr les îles des Princes, mais je dois avouer que je suis un peu mitigée sur mon expérience sur les îles. J’ai découvert en premier la plus grande des 4 îles, Büyükada, en faisant le choix de faire la randonnée du village à l’église orthodoxe perchée de Aya Yorgi, à l’autre bout de l’île. La randonnée n’avait pas grand intérêt si ce n’est le point de vue une fois arrivée à l’église. Il s’agissait principalement d’une route au milieu des pins. Le centre du village est plutôt sympa avec de belles maisons balnéaires. Si vous pensiez vous baignez, oubliez l’idée, il y a très, très peu de plages et les seules qui existent sont des petites plages privées et payantes…



Sur le chemin du retour j’ai donc fait un stop sur la petite île de Burgazadasi. Le centre du village était petit mais plutôt mignon et j’ai pu trouver une plage de galets, loin d’être spectaculaire, mais avec un beau panorama sur la skyline d’Istanbul, plutôt sympa pour se baigner à l’heure dorée. Je vous laisse vous faire votre propre idée sur ces îles qui pour celles visitées ne m’ont que moyennement convaincues et que je ne classe pas en premier dans ma liste des immanquables à Istanbul. L’avantage est qu’on peut y aller en utilisant la carte des transports en commun d’Istanbul, donc la traversée n’est vraiment pas chère et ça peut-être une excursion agréable pour échapper à la frénésie de la ville.



Mes bonnes adresses
Mes bonnes adresses à Sultanahmet et Eminönü
Attention c’est le centre touristique par excellence et donc le quartier avec le plus de chance de trouver des restaurants médiocres avec des tarifs abusifs. Par exemple si vous voulez manger un testi kebap ou jar kebap je vous déconseille ce quartier. Cependant il y a quand même quelques bonnes adresses parmi lesquelles:
Le restaurant Bitlisli. Il propose un menu assez varié avec un grand choix de viande de kebab. J’ai opté pour un plat avec un kebab et une purée d’aubergine froide. C’était très savoureux et la viande avait un bon goût de barbecue. Les prix sont corrects. Une adresse que je recommande sans hésiter!
Le restaurant Durum Bufe. Ce restaurant de rue sans chichi propose des dürüms et d’autres plats de kebab. C’est simple, pas cher et bon, je recommande pour manger un peu sur le pouce.


Le salon de thé Hafiz Mustafa près du parc Sultan Ahmet. C’est un peu une institution en matière de salon de thé. Un lieu un peu guindé ambiance 19ème siècle avec un large choix de pâtisseries turques. C’est assez cher mais bon et je recommande pour une expérience gourmande de qualité.

Le café Mim Kahve Eminönü. Je vous en parlais un peu plus haut, c’est un joli café un peu brocante sur plusieurs étages avec une terrasse panoramique. Un endroit idéal pour prendre un verre avec une belle vue.
Mes bonnes adresses du côté de Galata
Le restaurant Asmali Pera Midye. C’est plutôt un restaurant de sandwich et une de leurs spécialités sont aussi les moules farcies avec du riz. Faites attention d’ailleurs si vous voulez tester ce plat, il y a pas mal de vendeurs ambulants qui en proposent mais les moules restent au soleil toute la journée, pas sûre de la fraicheur… mieux vaut en manger dans des restaurants comme ici. Ce n’est pas de la grande cuisine mais c’est bon et pas cher. Tout autour il y a pas mal de bars sympas pour poursuivre la soirée.


On m’a conseillé d’autres adresses que je n’ai pas testées mais que je vous indique ici, le Galaktion (cuisine géorgienne), le Ficcin restaurant et le Reyhun (cuisine iranienne).
Mes bonnes adresses du côté de Balat
Le restaurant Gold Balat. Si vous voulez manger un testi kebap délicieux et à un prix raisonnable c’est absolument ici qu’il faut venir! Ce restaurant est très sympa, super service, une carte variée, bref je me suis régalée et c’est le restaurant que j’ai préféré et une de mes adresses immanquables à Istanbul!


Le café Gen Antik. C’est un café brocante super mignon où il fait bon se poser. La gérante est adorable et mon jus de fruit pressé était très bon. Je vous recommande d’aller découvrir cet endroit.


Parmi d’autres adresses notées mais pas testées il y a la boutique de bonbons Balat Merkez Sekercisi et le café Cumbali Kahve.
Mes bonnes adresses à Kadiköy
Le restaurant Müdavim Lokantasi. Une petite cantine de quartier très sympa et les plats sont délicieux et pas chers. Recommandé par un local et validé par mon palais!
Le café Benazio. Un café branché comme on peut en trouver plusieurs à Kadiköy. Sympa pour se poser avec un thé ou un café.
Le restaurant Levent Pide. C’est un petit restaurant de rue spécialisé dans les pides, des pains plats garnis. Mention spéciale pour celui au fromage et aux épinards, une tuerie! Ca coûte rien du tout et c’est idéal pour manger sur le pouce. Probablement la spécialité turque qui me manque le plus!


Le confiseur Ali Muhiddin Haci Bekir. Si vous voulez manger de bons loukoums et en ramener avec vous en France c’est dans cette boutique qu’il faut venir. Ils sont fabricants depuis 1777 et vous y trouverez des confiseries de qualité comparé à celles vendues dans les bazars et les boutiques du centre touristique. C’est un peu cher mais ça reste quand même raisonnable. Une de mes adresses immanquables à Istanbul.
Le restaurant Kimyon Kadiköy. Il m’a été conseillé par un local comme étant le meilleur restaurant du quartier pour manger un lahmacun (une pizza turque) et je confirme que c’était bon.
Pâtisserie Antepli Berrat Tatli ve Cig Kofte Salonu. Une très bonne adresse pour goûter les pâtisseries turques et notamment les baklavas. Ca reste assez cher mais un peu comme toutes les pâtisseries d’Istanbul.


Comment se déplacer dans Istanbul
Malgré qu’Istanbul soit une très grande ville cela reste très facile de se déplacer dans les quartiers centraux. Il est essentiel de vous procurer une Istanbulkart (carte des transports en commun) pour 50TL. Vous pouvez acheter cette carte dans n’importe quelle station de métro ou gare maritime. Car oui l’avantage de cette carte, c’est qu’une fois chargée elle vous sert pour tout, métro, bus, tram et ferries même pour aller aux îles des Princes. Si vous logez sur la rive asiatique (ce que je vous recommande) le mieux est de circuler en ferry jusqu’aux quartier d’Eminönü et de Galata. L’avantage, ce n’est pas plus cher ni moins rapide que le métro et surtout vous profitez d’une balade en mer. Le métro est assez pratique pour les quartiers un peu plus éloignés mais a le désavantage qu’il faille repayer un ticket à chaque changement de ligne. Le tram est pratique notamment pour se rendre dans le quartier de Balat. Le mieux est d’utiliser la fonction itinéraire de google maps ou de maps.me tous les trajets et les horaires en transports en commun y sont référencés en direct. C’est très pratique! Une fois dans les quartiers il est très facile de tout faire à pied.
J’espère que ce guide pour découvrir mes immanquables à Istanbul vous sera bien utile pour explorer cette ville mythique, qui malgré le tourisme de masse dont elle use à certains endroits, recèle encore de lieux authentiques et accessibles.